Notre histoire

La Dérive 371-4 est née de la rencontre entre quatre familles assignées en justice par leurs propres parents au nom de l'article de loi 371-4. Quatre histoires du 371-4 bien différentes au premier abord mais malgré les différences de métiers ou d'âge, tellement similaires dans le fond. Une mère trop possessive qui devient une grand-mère intrusive, un père trop autoritaire qui devient un grand-père tyrannique : des personnes qui présentaient déjà des défauts de comportement dans leur jeunesse de parents et qui n'ont pas été signalées aux services appropriés, ne deviennent pas nécessairement meilleurs en entrant dans la "grand-parentalité"! Au contraire... Lorsque ces personnes prennent de l'âge et voient leurs enfants s'émanciper d'une tutelle coercitive et d'un climat familial malsain, elles redoublent d'effort pour tenter de garder leur emprise sur la descendance familiale. L'accès au petit-enfant ne devient alors qu'un prétexte, auquel la Société acquiesce.

  

Malgré les pressions sociétale, judiciaire, familiale et financière qui pesaient sur ces familles 371-4, elles ont réussi à surmonter leur détresse et leur colère. Plutôt que nourrir la "guerre familiale" déclenchée par les grands-parents 371-4 et s'enchaîner inconsciemment à un passé mortifère, elles ont cherché à comprendre la véritable nature de ces conflits intergénérationnels largement ignorés par la Société.

 

Le 371-4 plus connu sous l'appellation abusive "droit des grands-parents" n'est assurément que la face émergée de la plus fréquente et la plus taboue des violences intrafamiliales. Au-delà de nos expériences individuelles et de notre amitié commune, nous, parents 371-4, avons choisi d'agir en créant l'association La Dérive 371-4.

 

"Dérive" car à trop vouloir surjouer l'entente familiale, la Société a oublié qu'il est dans l'ordre naturel des choses que la responsabilité de l'éducation des enfants incombe en premier lieu aux parents,

 

"Dérive" car certains magistrats (heureusement pas tous !) nous paraissent abuser de leur autorité judiciaire en minimisant la toxicité de certains grands-parents,

 

"Dérive" car la judiciarisation croissante des relations intrafamiliales est à notre sens un abus du pouvoir législatif et ne peut conduire à terme qu'à une augmentation des conflits familiaux au détriment des enfants,